Aujourd’hui, dans la série « les frenchies », nous faisons une exception. Nous interviewons un francophone : Dylan Maes. Titulaire indiscutable en défense centrale du FK Jelgava en Lettonie, Dylan Maes met tout en œuvre afin d’atteindre ce rêve et de s’imposer parmi les amavubis. Portrait d’un joueur aussi talentueux qu’attachant.
![Dylan Maes](https://static.wixstatic.com/media/6dd116_2c2092dd41834816a654f7a71f916909~mv2.jpg/v1/fill/w_980,h_649,al_c,q_85,usm_0.66_1.00_0.01,enc_auto/6dd116_2c2092dd41834816a654f7a71f916909~mv2.jpg)
Dylan Maes, peux-tu nous présenter ton parcours ?
J'ai commencé le football à l'âge de 11 ans au Waasland Beveren. C'était loin de chez moi à Bruxelles. Mes parents et moi avons dû faire beaucoup de sacrifices. À l'âge de 18 ans, il était clair qu'il n'y avait pas de place pour moi en équipe première en raison du manque de temps de jeu accordé aux jeunes joueurs. J'ai décidé de partir à l'étranger. J’ai commencé par le Portugal, où j'ai joué à Sintrense et à Estrela da Amadora. Lors de ma dernière saison à Estrela da Amadora, l'équipe se battait pour rester en deuxième division et ne laissait pas d’opportunités aux jeunes. Donc je suis de nouveau parti pour jouer plus régulièrement. J'ai joué à Alkí Oróklini (Chypre) et à NK Tolmin (Slovénie). Cela m'a permis de devenir un joueur plus mature. Aujourd’hui, je joue à Jelgava FS en première division lettone.
Malgré ton jeune âge, tu as déjà beaucoup voyagé. Comment parviens-tu à t’adapter si facilement ?
Il est vrai que j'ai beaucoup voyagé en tant que jeune joueur. Ce n'a pas été facile pour moi de m'adapter à chaque fois, mais avec l'âge et l'expérience, cela devient plus facile. Au début, quand j’ai été à l'essai à Fleetwood Town et à Blackpool, j'ai dû devenir adulte pour être en mesure de m'occuper de moi-même et de me défendre. Lors de mon séjour au Portugal, j'ai dû apprendre la langue, car la plupart des gens ne parlaient pas anglais. J'ai réussi à apprendre la langue couramment en un an grâce à ma motivation. Toutes ces expériences ont contribué à façonner la personne que je suis aujourd'hui.
« Mon rêve est de jouer la CAN avec le Rwanda ! »
Si tu devais ressortir un seul club ?
Je dirais l'Estrela da Amadora, qui joue actuellement en première division au Portugal. Les choses ne se sont pas passées comme je l'espérais en raison de blessures et du manque d’occasions offertes aux jeunes, mais j'ai quand même beaucoup appris. J'ai évolué aux côtés de joueurs qui sont maintenant au plus haut niveau, comme Ze Pedro, à Porto. J'ai vécu une promotion en deuxième division, ce qui a été une nouvelle expérience pour moi. Je me suis fait beaucoup d'amis et j'ai appris une nouvelle langue.
Comment se passe ton expérience en Lettonie ?
Il a été difficile de m'adapter à la Lettonie à cause de l'hiver. Le jour de mon arrivée, il faisait -20° et les entraînements se déroulaient à l'extérieur. Je n'avais jamais connu un froid comme celui-là auparavant. Actuellement, nous luttons contre la relégation. Les prochains matchs décideront de ce qu'il va se passer. Néanmoins, je suis heureux d'avoir fait ce choix, car ça m'a permis d'obtenir ma première convocation pour représenter le Rwanda.
L’âge moyen de l’effectif est inférieur à 22 ans. Tu es presque déjà un cadre…
C'est assez ironique, je dois dire. À 23 ans, je suis l'un des joueurs les plus âgés de l'équipe. Mais cela ne m'a pas surpris, car la première division lettonne a la moyenne d'âge la plus jeune d'une ligue professionnelle en Europe. Au début, c'était une adaptation, car je n'ai pas l'habitude d'être l'un des plus anciens joueurs. Maintenant, je m'y suis habitué et j'ai évolué pour pouvoir prendre cette responsabilité sur mes épaules.
Que te manque-t-il aujourd’hui pour franchir un cap et atteindre le très haut niveau ?
Pour obtenir une sélection en équipe nationale, je dirais qu'il faut être transféré dans une ligue plus importante et être performant dans ce nouveau club. Actuellement, les défenseurs centraux de l'équipe nationale sont performants. Le sélectionneur n’a donc pas besoin de mettre en place une rotation. J'ai besoin d'un peu de chance au bon moment. J'ai eu des opportunités de transfert à un niveau élevé, mais en raison de circonstances indépendantes de ma volonté, cela ne s'est malheureusement pas encore concrétisé. Cela me motive, car je sais que j'ai le niveau pour franchir cette étape. Je sais que je suis proche.
![Dylan Maes et Rwanda](https://static.wixstatic.com/media/6dd116_de8b12df46204b6fab97a486d00b22ac~mv2.jpg/v1/fill/w_828,h_547,al_c,q_85,enc_auto/6dd116_de8b12df46204b6fab97a486d00b22ac~mv2.jpg)
Tu as choisi très tôt de vouloir représenter le Rwanda. Pour quelle(s) raison(s) ?
Dès 17 ans, j'ai reçu beaucoup d'intérêt de la fédération de football rwandaise, ce qui m'a fait sentir apprécié. J'ai tout de suite eu l'occasion de jouer avec l'équipe U20 du Rwanda. J’étais le plus jeune joueur de l’équipe. J'avais déjà visité le Rwanda plusieurs fois pour voir ma famille, donc le pays m'était déjà familier.
Quel regard portes-tu sur la binationalité ?
Je me sens tout aussi belge que je me sens rwandais. J'ai grandi en Belgique avec un père belge et une mère rwandaise. J'ai grandi avec les deux cultures et je peux fièrement dire que j'ai les deux nationalités.
Tu es belge et rwandais et tu es talentueux. Déjà 3 points communs avec Stromae !
Je l'apprécie (rires) ! C'est quelqu'un que j'admire depuis un très jeune âge. Il y a beaucoup de similarités, c’est vrai ! Il est aussi métis comme moi. Il vient de la même ville que moi, Bruxelles, et j'ai eu la chance de le voir en vrai. Je suis un grand fan de sa musique jusqu'à ce jour et j’admire les choix courageux qu’il fait pour prendre soin de soi.
![Dylan Maes](https://static.wixstatic.com/media/6dd116_c9ead7847a744a35a275e536f8609b09~mv2.jpg/v1/fill/w_980,h_645,al_c,q_85,usm_0.66_1.00_0.01,enc_auto/6dd116_c9ead7847a744a35a275e536f8609b09~mv2.jpg)
TOP10 de Dylan Maes
Le meilleur joueur avec qui tu aies joué : Mike Trésor
Le meilleur joueur contre qui tu aies joué : Jérémy Doku
Ton idole de jeunesse : Ronaldinho
Ton club de cœur étant enfant : La Gantoise
Ton rêve dans le foot : Jouer la CAN avec le Rwanda
Si tu n’avais pas été footballeur, quel métier auras-tu fait : Psychologue
Ta plus grande qualité : la gentillesse
Ton plus grand défaut : la timidité
Ta chanson préférée : Mockingbird d’Eminem
Ton film préféré : Karaté Kid
![Dylan Maes en sélection du Rwanda U20](https://static.wixstatic.com/media/6dd116_f9696ba1a33948d8a79d776c7cc2d0c2~mv2.jpg/v1/fill/w_980,h_675,al_c,q_85,usm_0.66_1.00_0.01,enc_auto/6dd116_f9696ba1a33948d8a79d776c7cc2d0c2~mv2.jpg)
11 DE RÊVE de Dylan Maes (4-3-3)
Neuer
Walker – Van Dijk – Kompany – Marcelo
Yaya Touré – Busquets – De Bruyne
Messi – R9 – Ronaldinho
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Simon Leon, copywriter, rédacteur et community manager.
Crédits photo : Dylan Maes