Le troisième tour de qualification d’Europa League nous offre un match de champions. Le Maccabi Tel-Aviv, tenant du titre en Liga Leumit se déplace à Vilnius pour affronter le FK Panevežys, étonnant vainqueur de la A Lyga la saison précédente.
Sur le papier, il n’y a pas photo. Le Maccabi, habité des phases de poules de compétitions européennes devrait disposer facilement d’un champion en titre en grande souffrance dans le championnat national lituanien (dernier du classement après 23 matchs). Le match se déroule dans le LFF stadionas dont la capacité est de plus de 5 000 places. On compte pour ce match 1 312 spectateurs et disons-le franchement, seulement une poignée de fans.
La première mi-temps confirme les pronostics. L’ouverture du score à la troisième minute n’augure rien de bon pour la formation lituanienne. Les Israéliens doublent la mise avant même la dixième minute de jeu. Le match est à sens unique. Pourtant, Panevėžys ne renonce pas à ses principes de jeu et continuent, quand cela est possible, de construire depuis sa ligne défensive. On n’observe pas une opposition de style entre un jeu de possession contre un jeu en transition rapides mais bien à deux équipes qui ont du ballon et qui veulent le prouver sur le terrain. La différence se fait sur la maitrise technique. Particulièrement sur les décrochages au milieu de terrain des relayeurs israéliens qui éliminent en une déviation toute l’équipe adverse et offrent à chaque fois un surnombre pour les offensifs. Ce que le coach de Panevėžys, Stijn Vreven, corrigera en seconde période en apportant un joueur supplémentaire dans l’entrejeu et inverser le rapport de force du milieu de terrain. Le Maccabi est devant à la mi-temps grâce à un football technique de qualité et des prises de risques dans la verticalité mais également grâce au manque d’impact et de pression sur le porteur de balle de la part des Lituaniens. Les outsiders du jour semblent tétanisés par l’enjeu et le Maccabi maitrisent de la tête et des épaules un match grâce à ses talents tels que l’expérimenté franco-israélien Eran Zahavi et le grand espoir Dor Turgeman.
La seconde période est bien différente. Le coach belge de Panevėžys, en plus d’avoir apporté quelques modifications tactiques (un joueur supplémentaire dans l’entrejeu et plus de qualité technique pour les nouveaux entrants), semble également avoir su trouver les mots juste car ses joueurs reviennent sur le terrain avec un esprit conquérant et l’envie de n’avoir aucun regret après les 45 dernières minutes. Trois remplacements ont influencé grandement le match du coté de Panevėžys. A la mi-temps, Federico Palacios-Martinez (formé à Wolfsburg), puis peu avant l’heure de jeu Sivert Gussias (formé à Molde) et Amine Benchaib (formé à Lokeren) sont les grands artisans de l’excellente période des Lituaniens. A l’inverse, le Maccabi Tel-Aviv semble lever le pied et chercher uniquement à conserver leur avantage. A la soixante-dixième minute de jeu, Sivert Gussias, d’un sublime enchainement crochets et balle piquée redonne de l’espoir à son équipe. Les Lituaniens tenteront jusqu’à la fin d’accrocher le nul. Jusqu’à ce dernier corner ou le Maccabi peut remercier son gardien, Roi Mishpati, d’effectuer une parade aussi efficace qu’acrobatique.
Dans l’ensemble, le Maccabi mérite néanmoins sa victoire. Elle a fait la différence rapidement et a ensuite cherché à conserver son avantage. Ce que le club de club de Tel-Aviv est parvenu à faire, non sans mal en deuxième mi-temps.
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Crédits photo : www.maccabi-tlv.co.il