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Interview d'Aurélien Norest, défenseur de Vestri (Islande)

Après le match Akureyri – Fram et la présentation du stade d’IBV, voici le troisième et dernier épisode du football islandais. Cette fois, nous rencontrons Aurélien Norest, un des rares footballeurs français à avoir tenté l’expérience insulaire dans le club de Vestri Ísafjördur. Entretien rafraichissant !


Aurelien Norest en match

Peux-tu nous présenter ton parcours et comment tu es arrivé en Islande ?

Jusqu’à mes dix-huit ans, j’ai joué en banlieue parisienne, à l’AS Saint Ouen L’Aumône (CFA2). Ensuite j’ai fait la Nike Academy France. J’ai fini dans les vingt derniers joueurs français. J’ai très vite réalisé que si je restais, je finirais par m’enterrer quelque part dans le football français. J’ai alors eu l’opportunité d’être invité à Clairefontaine pour une session de recrutement pour partir aux USA. J’ai eu plusieurs offres et j’ai choisi de partir au Kansas. J’ai passé quatre ans là-bas et j’ai été nommé étudiant le plus décoré de l’université. En 2015, je suis parti jouer deux saisons en Islande. C’était un moyen de revenir dans le football européen. Ensuite j’ai joué trois saisons en Suède. Durant le Covid, les clubs ne pouvaient plus payer autant qu’avant donc j’ai décidé de partir. Plusieurs opportunités se sont présentées mais dans des pays qui ne m’intéressaient pas trop. J’ai toujours gardé un bon contact avec le club Islandais donc ils m’ont offert un contrat. On a joué en deuxième division pendant deux saisons et on est monté en première division. Malheureusement j’ai subi une lourde opération du genou qui m’a écarté des terrains pendant 14 mois entre 2023 et 2024. Cela fait maintenant 4 mois que je suis de retour sur les terrains et je me bats chaque jour pour retrouver mon meilleur niveau. Durant ma carrière, j’ai toujours joué et été capitaine de mes équipes. Et c’est pas fini, je suis pas encore à la retraite ! (Rires)


Comment décrirais tu le football islandais ?

Le football est un sport très populaire ici. Certainement l’un des plus populaires du pays. Les stades sont rarement pleins parce que c’est un petit pays en termes de population. C’est un football très direct, presque « agressif » dans le bon sens du terme. Rien n’est jamais fini jusqu’à la dernière seconde de jeu.


C’est comment de vivre en Islande ?

C’est comme partout, il faut s’habituer ! Ici, c’est juste qu’il faut être bien équipé pour le froid en hiver et la lumière 24 heures sur 24 en été. La nourriture est bonne et variée. L’apprentissage de la langue est assez difficile mais parlant déjà couramment 3 langues, j’ai réussi à apprendre et m’adapter. Les mentalités sont assez fermées, surtout dans les petites communautés. Mais c’est comme partout et pour tout, si tu leur montres que tu te donnes les moyens de t’intégrer et de te familiariser à leurs coutumes, alors tout ira bien pour toi.

Financièrement, tu gagnes bien mais le coût de la vie est élevé. Donc c’est un peu pareil qu’en France. Sauf quand tu pars en vacances, avec le change, tu es gagnant !


Que peux-tu nous dire de Vestri Ísafjördur, ton club actuel ?

C’est un club du Nord-Ouest de l’Islande, dans une ville d’environ 3000 habitants donc forcément besoin « d’importer » beaucoup de joueurs. Plus de la moitié des joueurs sont étrangers. Petit club mais qui est monte en puissance ces 6 dernières années.


Quelles différences footballistiques observes tu entre la France, les USA, le Canada, la Suède et l’Islande ?

Chacun a des styles de jeux différents et des mentalités propres. La France est tactique, physique et rapide. Les USA aussi mais moins fort tactiquement. Au Canada, on essaie de jouer davantage au ballon. En Suède et en Islande, c’est plus direct et physique. C’est fort tactiquement en Suède aussi.


Tu es arrivé en 2016 en Islande et tu y es toujours. Qu’est ce qui explique cette longévité ?

Quand je suis arrivé ici, j’ai juste signé pour un an parce que je pensais repartir ailleurs. Après cette première saison, Je me sentais bien ici et, sans mentir, j'étais fatigué de toujours bouger et être en contact avec des agents pour connaitre ma prochaine destination. De plus, en 2021 j’ai ouvert un magasin ici, et je vis avec ma copine Islandaise. J’ai donc décidé de rester et de finir mon parcours avec mon club. Après, on ne maitrise pas toutes les composantes dans le football donc on verra.


Es-tu une star à Pontoise ?

Je ne suis pas une star mais j’aime bien rentrer et “liquider” mes stocks d’équipements à mes amis. Je considère que le foot est une chance. J’ai eu une petite carrière que d’autres joueurs auraient pu avoir s’ils avaient eu plus de chance, mon envie et mon sérieux. Tout comme j’aurais pu avec une plus grande carrière si j’avais eu plus de chance, plus d’envie et plus de sérieux. Le foot c’est comme ça, donc pas besoin de se prendre pour qui que ce soit.


Une conclusion en islandais ?

Þetta reddast – « Tout finira par s'arranger d'une manière ou d'une autre »


Aurelien Norest et son équipe de Vestri

Le TOP 10 d'Aurélien Norest

  • Ton meilleur ami dans le foot - Daniel Badu (ancien joueur de Vestrii et maintenant entraineur adjoint)

  • Le meilleur joueur français de l’Histoire - Zidane

  • Le meilleur joueur de l’Histoire - Beckenbauer

  • Ton idole de jeunesse - Cannavaro

  • Ton club de cœur étant enfant - PSG

  • Ta plus grande qualité - consciencieux

  • Ton plus grand défaut - Impatient

  • Ta chanson préférée - les copains d’abord de Georges Brassens

  • Ton talent caché - Je suis aussi barbier !

  • Ta devise - Sois respectueux et attentionné, les autres te le rendront


L'équipe de Vestri devant son public

Le 11 DE RÊVE d'Aurélien Norest

(3-5-2)

Iker casillas

Beckenbauer - Thiago Silva - Cannavaro

Maldini - Platini - Zidane - Maradona - Cafu

Pelé - R9



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