Considérée comme l’un des plus gros derbys de Roumanie, l’affiche entre le Rapid Bucarest et le Dinamo Bucarest sent la poudre. Surtout après le départ poussif du Rapid et la bonne forme du Dinamo. Un match à la maison pour remettre les choses en ordre face au rival, telle est la mission du soir pour les joueurs du Rapid.
Le Fotbal Club Rapid 1923, ou plus simplement Rapid Bucarest, est l’un des clubs historiques du championnat roumain. Fondé en 1923 par des employés des ateliers Grivița, il a déjà remporté 3 championnats et 13 coupes nationales. Face au Rapid, on retrouve le second club le plus titré de Roumanie : le SC Dinamo 1948 ou Fotbal Club Dinamo București ou encore le Dinamo Bucarest. Créé comme émanation du ministère de l’Intérieur roumain, il a remporté la bagatelle de 19 championnats et 13 coupes nationales, mais a également atteint deux dois les demi-finales de Coupe d’Europe : la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1984 et la Coupe d'Europe des Vainqueurs de Coupe en 1990.
La Superbet Arena, auparavant appelée stade Rapid-Giulesti, du nom de son quartier d’implantation, est le nouvel écrin du Rapid depuis mars 2022. Il remplaçait alors le vétuste stade Giulești-Valentin Stănescu. C’est un stade moderne qui résonne parfaitement et qui sera, espérons-le pour ce soir, le lieu d’un super spectacle !
Avant même le coup d’envoi, le match a déjà commencé en tribune. Un stade garni avec notamment 600 ultras du Dinamo venus encourager leur équipe. L’ambiance a eu son effet : les joueurs démarrent le match tambour battant. De l’engagement, de l’agressivité et beaucoup d’entrain. À ce jeu-là, c’est le Rapid qui se montre en premier dangereux. Le niveau technique n’est pas en reste. Le niveau est particulièrement élevé dans ce début de match. On tombe progressivement dans une âpre bataille pour le milieu de terrain. C’est intense, mais ça manque cruellement de velléités offensives. Les joueurs continuent de se battre sur chaque ballon. On ne peut pas se tromper. C’est un vrai derby. L’intensité de la première demi-heure se fait ressentir. Les deux équipes commencent à allonger le jeu. Le Dinamo tente de casser le rythme du Rapid qui commence à mettre le pied sur le ballon. Juste avant la mi-temps, le Rapid touchera tout de même le montant sur une frappe de Luka Gojkovic. C’est une première mi-temps finalement très équilibrée. 52% de possession pour les joueurs du Rapid. 4 tirs partout. Tout se jouera dans les 45 dernières minutes. En espérant que ça se décante.
Dans les premières minutes de la seconde période, le Rapid prend les choses en main. Ils monopolisent le ballon et se montrent dangereux jusqu’à ce duel dans la surface de réparation. Un moment de flottement, l’arbitre fait appel à la VAR puis siffle un penalty qui sera transformé par Claudiu Petrila. 1-0 ! Il reste plus de 30 minutes aux visiteurs pour égaliser. La réaction ne se fait pas attendre. À la 56e minute de jeu, l’avant-centre Astrit Selmani slalome dans la défense avant de décocher une belle frappe. On en reste à 1-0. Le match se tend. Quelques échauffourées, quelques jaunes. C’est un derby ! Ce n’est qu’à partir de la 70e minute que le Dinamo parvient à enchaîner les possessions et à se montrer dangereux. Le Rapid procède alors en contre et, à la 74’, il est très proche de doubler la mise. Deux minutes plus tard, dans la surface de réparation du Rapid, une situation anodine est revue par la VAR. Un tirage de maillot. Deuxième VAR, deuxième penalty, deuxième but. 1-1 ! Il reste un quart d’heure de jeu et bien habile celui qui saura donner l’issue de ce match indécis. Aucune des deux équipes ne semble se satisfaire du match nul. Si on a perdu en qualité technique, l’engagement de chaque joueur reste incroyable après près de 90 minutes de jeu. Dans les dernières minutes, le Rapid reprend le dessus et pousse ses adversaires du soir dans ses derniers retranchements. La tension est palpable. Les duels de plus en plus féroces et, bien sûr, les gains de temps qui vont avec également !
Selon l’attaquant franco-malgache du Dinamo Bucarest, Hakim Abdallah, le match s’est joué dans la tête : « On a manqué de concentration. Il faut être efficace dans les deux surfaces. On a eu les occasions pour gagner, mais on repart avec 1 point. On va se contenter de ça ». Malgré le match nul, son coéquipier Eddy Gnahore reste optimiste pour la suite de la saison du Dinamo : « On sait que les matchs se jouent sur des détails. Il faut rester focus. L’atmosphère est bonne. Les détails deviennent positifs. On ne perd pas. C’est bon pour le moral, pour la continuité ».
Quel joueur pour être homme du match ? Une fois n’est pas coutume, le choix est difficile. Citons la facilité d’Eddy Gnahore au milieu de terrain, de même que son vis-à-vis du soir Mattias Kait. On peut également mettre en lumière la manière dont a constamment pesé sur la défense du Rapid l’attaquant franco-malgache Hakim Abdallah. Mais devant tant d’options, la solution est de rester pragmatique. L’homme du match est celui qui a réalisé le geste du match : l’arrêt du gardien du Dinamo quelques instants avant le penalty égalisateur. L’homme du match est donc le portier slovène Adnan Golubovic !
Le Rapid avait le match bien en main et parvenait à neutraliser les offensives du Dinamo. Jusqu’à une erreur maladroite que le club paie cher. L’égalisation et la perte de deux précieux points. Le Rapid n’a toujours pas gagné cette saison. De son côté, le Dinamo enchaîne son cinquième match sans défaite dont 3 victoires et sont ce soir troisième du championnat. Superbe opération !
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